Poyet se consacre dans son travail à l’étude de l’axe crânio-sacré, c’est-à-dire la chaîne reliant le crâne au sacrum.
Cet axe est essentiel pour l’équilibre global de l’organisme. En lui restituant sa pleine mobilité, on permet au corps de retrouver l’état d’homéostasie, équilibre interne vital.
Doté d’une très haute sensibilité au niveau des mains, Maurice Poyet découvre au cours de sa pratique des tensions en surface des os du crâne de ses patients. Il développe alors une véritable écoute sensorielle de cette zone corporelle. Son toucher lui permet de ressentir ce qu’il appelle le Mouvement Respiratoire Primaire, fondement de sa future méthode.
Selon lui, les os ne sont pas des éléments qui se seraient figés à la naissance : ils continuent d’évoluer par un mouvement interne subtil. Chaque zone de notre corps (os, organe, articulation, muscle) est en micro-mouvement constant et cette motilité est dépendante de toutes les autres zones.
Ainsi, une zone perturbée par une douleur comme une crampe, un choc ou une dysfonction organique engendre à son tour une perturbation des micro-mouvements situés ailleurs dans le corps.
Ce micro-geste se trouve ainsi bloqué dans des zones de lésion ou zones figées. Le mot lésion est employé pour désigner une anomalie du mouvement respiratoire, il ne correspond pas à un tissu endommagé comme dans le sens courant de ce mot.
Toutes les pathologies de l’organisme entravent le mouvement respiratoire primaire.
Par une observation rigoureuse de ses patients, il met en relation des pathologies et problématiques physiologiques avec des états de tension des os du crâne. Il étend cela aux extrémités, mains et pieds.
Peu à peu, il établit une cartographie faisant correspondre les zones où le mouvement respiratoire primaire est entravé avec les points correctifs ou zones énergétiques sur lesquels il travaille pour le restituer.
En amont de la somatopathie, la méthode Poyet est née : une forme d’ostéopathie informationnelle, douce et non manipulative, qui prend en compte le corps dans sa globalité plutôt que de réaliser un traitement isolé sur une zone donnée.
Elle libère les tensions et soulage les douleurs psychosomatiques. Ainsi, par un seul geste correctif, elle peut par exemple régler des problèmes de posture.